Le premier-lieutenant Michel Montfort entre dans la carrière militaire le 1er novembre 1956, en treizième classe de traitement, avec un salaire annuel de 9469 francs! En sa qualité d’instructeur et avant tout d’éducateur, il est engagé sur les places d’armes d’Aarau, Bière, Colombier et Berne. Durant plusieurs années, il fait partie de la fameuse équipe permanente No 1, responsable de l’enseignement dans les cours d’état-major général et les écoles centrales II-A pour futurs commandants de bataillon. De 1964 à 1966, il fréquente l’Ecole supérieure de guerre de Paris. Ses qualités sont reconnues et confirmées. En 1972, il quitte le terrain des écoles pour assumer, jusqu’en 1975, d’importantes fonctions au sein du Groupement de l’Etat-major général, Service des renseignements extérieurs. De 1976 à 1977, il est commandant des écoles de recrues d’infanterie motorisée de Bière. En date du 1er janvier 1978, il est promu au grade de divisionnaire, en qualité de sous-chef d’état-major du Groupement de l’instruction.
Cette très brillante carrière d’officier instructeur ne doit pas laisser dans l’ombre ses activités d’officier de milice. Après avoir commandé une compagnie du bataillon de carabiniers 1, il prend la tête du bataillon de fusiliers motorisés 3, de 1967 à 1970. Il accomplit la majeure partie des services d’officier d’état-major général à l’état-major de la division mécanisée 1. En 1975, il prend le commandement du régiment d’infanterie 4.
Qu’en est-il de ses activités à la RMS ? En 1952 – il est alors lieutenant – il écrit son premier article qui sera suivi, de 1952 à 1971, de toute une série qui traitent de ses thèmes favoris, à savoir l’histoire militaire ainsi que les problèmes d’instruction et de conduite. En 1971, après le décès, de son père, alors rédacteur en chef de la RMS, il reprend sans hésiter le flambeau. En 1979, pressé par le volume et la complexité des tâches qu’il assume, il devra passer la main au colonel EMG Ducotterd.