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Voici le site 2012 avec une refonte de la maquette du site et des rubriques qui le compose. Plus convivial dans l’utilisation, il propose toujours un contenu régulièrement actualisé, visant à informer un large public sur les questions de défense et de sécurité.
News en ligne
Les conférences pour la Paix – obsolètes ?
Les conflits évoluent. Leurs acteurs aussi. Au XIXe siècle et durant la première moitié du XXe xiècle, les guerres industrielles et mondiales étaient menées par des alliances de Nations, où la primauté du pouvoir Politique sur le militaire reposait sur une forte centralisation et une hiérarchie transparente. Pour mettre une fin à ces conflits, s’il était utile de passer par des intermédiaires, l’identité des signataires ne faisait aucun doute.
La guerre froide et les guerres de décolonisation ont divisé les conflits en deux types : la « vraie » guerre que tous les états-majors et les opinions publiques ont imaginée, mais qui ne s’est pas réalisée ; et la guerre « réelle » qui avait lieu constamment dans le Tiers monde, généralement entre proxys. La crise de Suez démontre bien que seules les puissances nucléaires comptent. Et l’ONU parvient ainsi à dépasser la paralyse de son Conseil de Sécurité – par la création des « casques bleux. » Une solution pragmatique, qui repose avant tout sur l’accord des parties au conflit, sur le terrain.
Les dernières décennies, cependant, nous ont montré un Conseil de Sécurité de l’ONU plus actif et résolu : pensons au Koweit (1991), au Kossovo (1999) ou à la Libye (2011). On peut donc penser que c’est à nouveau l’ONU qui détient les clés des conflits contemporains.
Or le conflit syrien démontre les limites de cette interprétation : le Conseil de Sécurité est divisé, donc paralysé ; les conférences et les négociations de paix achoppent sur des questions fondamentales – de légitimité et de représentation. Les discussions parallèles (Track 2) sont confrontées aux intérêts d’autres Etats dans la région, qui soutiennent et alimentent le conflit. Enfin, les initiatives sur le terrain sont confrontées aux dangers des combats – comme le démontre l’attaque récente, au mortier, d’un convoi du Croissant rouge syrien.
Les conférences de Paix, les Bons offices, ont-ils fait leur temps ? Sommes-nous capables de trouver des interlocuteurs légitimes et responsables ? Négocie-t-on la paix ou l’après-guerre ? Autant de questions qui se posent aux belligérents, à la communauté internationale, à nos diplomates.
Les 13 et 14 février prochains, ces questions seront au centre des débats, lors de la 19e conférence internationale humanitaire, à Genève. http://www.webster.ch/international-relations/international-humanitarian-conference
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Drones norvégiens
L'Institut de recherche de la Défense norvégienne appelle à un effort national coordonné dans
le domaine de la technologie des drones, dans le sillage du succès de l'entreprise norvégienne Prox Dynamics AS. Fin octobre, cette société a reçu une commande de l'armée américaine portant sur son système PD-100 Black Hornet, un hélicoptère de poche chargé d'espionner l'ennemi. Prox Dynamics est désormais chargée de développer une technologie similaire pour des petites unités d'infanterie et des forces spêciales de l'armée américaine. Ce contrat de 2,5 millions de dollars fait suite à un autre, plus conséquent, signé fin 2011 avec les forces armées
britanniques pour la livraison d'une centaine de Black Hornets. Chaque unité ne pèse que I6 grammes, pour une coque longue de 120 mm. Le poids avec la station au sol de commande n'excède pas 1,4 kg.
Jusqu'à présent, l'armée norvégienne n'avait pas acquis ce drone, estimant qu'il ne correspondait pas à ses besoins les plus pressants.
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Des clés USB pour écouter…
Les petits cadeaux sont habituels dans les rencontres internationales. Elles prennent la forme d’une bouteille de vin, d’une cravate et de la désormais habituelle clé USB, contenant diverses informations sur la conférence. L’habitude a été respectée au G20 à Saint-Petersburg, chaque dirigeant a reçu clé USB et chargeur GSM. Alerté, Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, a confié ces précieux cadeaux aux services secrets allemands, comme le révèle le Corriere et la Stampa aujourd’hui. Conclusion des experts informatiques: «La clé USB et les câbles électriques sont adaptés pour la collecte illégale de données des ordinateurs et des téléphones portables.»
Celui qui n’est pas espionné aujourd’hui n’est aujourd’hui pas digne de gouverner! D’une certaine façon, c’est rassurant de savoir que le président du Conseil européen constitue une cible potentielle d’écoute. A ceux qui doutaient de l’utilité du président du Conseil européen, c’est désormais prouvé. Plus sérieusement, cette affaire vient, à point nommé. Elle permet de relativiser le NSA-Gate et les révélations d’écoutes par l’agence américaine. Cette affaire rappelle que les écoutes ou tentatives d’espionnage les plus nombreuses et hostiles ne viennent pas des Américains mais des Russes ou des Chinois. Il est de notoriété quasi-publique que la moitié des diplomates chinois ou russes en poste à Bruxelles ont une conception de la diplomatie davantage fondée sur l’écoute que sur la parole… Cette révélation intervient aussi, alors que les tensions entre Russes et Européens vont aller croissants à l’approche du sommet du partenariat oriental, prévu pour fin novembre 2013.
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