Christophe Gerber
Du Piranha au Stryker : Succès mondial pour Mowag
Dans son édition 1/2007, le magazine armada consacre un supplément aux véhicules blindés moyens. L’entreprise Mowag, aujourd’hui partie de General Dynamics European Land Combat Systems, y tient une bonne place et l’auteur retrace les succès des différentes versions de Piranha. Le Piranha I, utilisé dans notre armée en version chasseur de chars et bientôt en véhicule de transport sanitaire blindé, a été choisi par le US Marine Corps déjà en 1981 en version 8x8. Celui-ci est produit sous licence sous le nom de LAV (Light Armoured Vehicule). Depuis, le LAV, tout comme le Piranha produit sur sol européen, aujourd’hui en version III, a été produit en différentes versions : commandement, reconnaissance, appui feu, lance-mine, anti-char, génie, sanitaire ou reconnaissance ABC.
Alors que la version II est utilisée par notre infanterie depuis sa mécanisation tout comme l’Australie, Oman, le Quatar ou l’Arabie Saoudite, le Piranha III est aujourd’hui le plus répandu avec des utilisateurs comme la Belgique, le Danemark ou le Canada. Les Etats-Unis, quand à eux modernisent constamment leurs LAV, communément appelés Strykers aujourd’hui. Les brigades de Strykers sont utilisées comme plateformes d’essai pour la numérisation des forces américaines et se retrouvent sur tous les fronts. La prochaine rotation en Irak à mi-2007 (4ème brigade, 2ème division d’infanterie) se verra renforcée de 27 MGS (Mobile Gun System) parmi les 10 versions différentes de Strykers. Le MGS est une version d’appui-feu pour les compagnies d’infanterie avec une tourelle de 105 mm.
Finalement, le Piranha IV est promis, lui aussi à un bel avenir. Avec ses 25 tonnes et sa tourelle de 30mm, il entre dans la gamme des véhicules de combat d’infanterie (VCI). Cette version, pourrait être, pour la première série, produite sous licence au Japon.
D’ailleurs, l’édition hors série n° 23 de Raids en fait l’éloge et le place au même niveau que le VBCI de GIAT (France) et l’AMV de Patria (Finlande) dans les parfaits compléments aux unités chenillées.
Mowag, avec son usine de Kreuzlingen, peut être considérée comme un des fleurons de l’industrie helvétique, et un exemple à suivre particulièrement dans le domaine de la défense. Une bonne leçon à ses détracteurs en espérant que les initiatives à venir ne mettront pas de l’ombre dans cette belle réussite. Le cas échéant, la maison mère aura sans doute vite fait de délocaliser… Dommage pour l'image et les emplois!