David Humair
SWORDS le robot, au feu en Irak
La science-fiction est donc devenue réalité. L'acquisition de robot de combat permet effectivement d'épargner des vies. Que ce soit avec des robots du type SWORDS ou d'autres, capables de remplir d'autres missions, comme par exemple des robots de garde (fusil sur trépied avec système de surveillance, détecteur de mouvement et vision nocturne), il devient possible de remplir toute une gamme de missions militaires en n'exposant plus aucune troupe. A titre d'exemple, un secteur relativement grand ne peut être gardé plus que par un soldat, surveillant des écrans reliés à des robots de combat.
Ce type de moyen donne de sérieuses options aux troupes sur le terrain, n'exposant pas directement les soldats au feu ennemi. Les options tactiques sont multiples, sachant que ce robot est d'une très bonne mobilité. Divers autres programmes étant en cours, il sera de plus en plus fréquent de voir des personnels accompagnés de robots, ce qui aura diverses implications sur la conduite sous le feu.
L'introduction de robots de combat devient finalement une réalité. Même si le processus d'acquisition a été accéléré par le programme "Urgent Material Release" de la "Rapid Fielding Initiative", le temps pour la mise en place de ce type de moyen a été relativement long (j'ai eu la chance de voir le prototype avancé en décembre 2004 à l'Army Science Conference, soit près de trois ans auparavant).
L'entrainement des troupes à travailler avec des robots (appréhension de problèmes et temps de réaction différents, analyse de changement de situation presque nul pour les robots, principalement si ceux-ci sont autonomes) doit être rigoureux afin d'éviter que des tirs fratricides ne viennent assombrir le tableau (dans le cas de SWORDS, il est à rappeler qu'un opérateur prend les décisions).
Dans l'optique de moins exposer le soldat au feu, la Suisse devrait aussi songer à acquérir/développer des robots de combat pouvant remplir des fonctions de base (garde, support de feu, MEDEVAC, etc).